Définition : C'est quand ton cerveau te fait voir des "défauts" sur ton corps qui n'existent pas vraiment, ou qui grossit énormément des petits trucs normaux. Tu passes des heures à fixer ce qui te dérange et ça prend toute la place dans ta tête.
Chez les ados : Se manifeste souvent par une obsession pour une partie du corps (nez, peau, poids), des heures passées devant le miroir, l'évitement de situations sociales ou la recherche compulsive de réassurance.
Comment ça se manifeste : Tu te regardes sans arrêt dans le miroir (ou tu l'évites complètement), tu demandes constamment "Est-ce que ça va ?" aux autres, tu refuses d'être pris en photo, tu évites certaines activités parce que tu as honte de ton apparence.
Lien entre le FAT TALK et la dysmorphobie : Le FAT TALK alimente la perception déformée de son corps. Cette tendance est particulièrement toxique car elle se déguise en conversation "innocente" alors qu'elle cause des dégâts psychologiques réels, surtout chez les adolescents dont l'image corporelle est encore en construction.
La bigorexie est en fait une forme spécifique de dysmorphobie qui se concentre sur la masse musculaire. C'est le même mécanisme psychologique, mais appliqué aux muscles. Comme dans la dysmorphobie classique, tu vois ton corps différemment de la réalité. Même si tu es musclé, ton cerveau te montre quelqu'un de "trop maigre" ou "pas assez défini". En gros, la bigorexie c'est de la dysmorphobie avec des haltères !
Depuis 15 ans que j'interviens auprès des adolescents, j'ai recueilli de nombreuses questions qui expriment ces maux qu'ils vivent parfois en silence. Vous les retrouverez dans mon ouvrage "Madame, combien de questions y a t-il à se poser dans la vie ?" et en attendant j'y répond dans un podcast "Maux remèdes pour maux d'ados".
Quelques questions d'ados sur le corps :
Comment réagir face à une personne qui a des troubles du comportement alimentaire ?
Pourquoi du jour au lendemain, on adore notre corps puis on le déteste ?
Pourquoi on critique le corps des femmes ?
Parfois, je ne me sens pas assez belle, je me sens trop grosse et j'aime pas mon visage ?
Les parents mentent quand ils nous disent qu'on est beau ? Parce que tous les parents trouvent leur enfant beau pourtant ?
Rituels libération :
Miroir neutre : Regarde-toi 30 secondes sans porter de jugement, décris juste ce que tu vois comme si tu décrivais un paysage
Stop au fat talk : Quand tu commences à dire du mal de ton corps, demande-toi "Est-ce que je dirais ça à mon meilleur ami ?"
S'extraire des réseaux : Éloignez-vous des réseaux pendant un temps et faîtes du tri pour suivre des comptes inspirants et diversifiés.
Journal de bienveillance : Notez chaque soir un moment où vous vous êtes senti·e bien dans votre corps
Ressources utiles :
Association Acceptess-T (acceptation corporelle)
Podcast "Miroir miroir" sur l'image corporelle
Application "Stop, Breathe & Think" pour la méditation
Podcast Lettres à mon corps (projet auprès de 600 élèves - région niçoise)
Contacts d'urgence :
Fil Santé Jeunes : 0 800 235 236 (gratuit, anonyme)
Chat en ligne : www.filsantejeunes.com
Numéro national prévention suicide : 3114 (gratuit, 24h/24)
⚠️ RAPPEL IMPORTANT ⚠️
Ces informations sont éducatives et ne remplacent jamais un avis médical professionnel. En cas de détresse, n'hésitez JAMAIS à consulter ou appeler les numéros d'urgence.
Plateforme RespirSpace : Outils gratuits de gestion du stress et ressources d'aide - https://respirspace.systeme.io/presentation
Vous êtes qui Madame ?
Je m'appelle Hélène Milcent, vice présidente de l'association des Mille Sens et depuis une quinzaine d’années j’interviens dans les écoles, les collèges et les lycées pour rencontrer les jeunes, ouvrir des espaces d’échange et aborder des sujets essentiels afin qu’ensemble, nous retrouvions du sens dans ce monde que nous habitons, et que nous peinons bien souvent à comprendre. Une génération d’adolescents se construit bon an, mal an, en quête de sens, d’amour et d’espoir dans une société qui ne cesse de les perdre en les éloignant d’eux-mêmes, et il m’est apparu nécessaire de vous transmettre ces questions qu’ils se posent quotidiennement.
« Mais, Madame, c’est quoi en fait votre métier ? Et pourquoi vous faites ça ? » me demandent-ils parfois. Quand j’étais petite, je rêvais d’être archéologue et reporter sans frontières, et aujourd’hui, j’arpente les routes de France pour aller à la rencontre des collégiens et lycéens pour leur parler d’avenir, de confiance et d’amour, pour dénicher les trésors qui sommeillent en eux et qu’ils ignorent souvent, pour les encourager à réinventer demain, à leur image. Aujourd'hui je vous partage leurs questions dans ce blog et bientôt dans un ouvrage, pour que chacun mesure les enjeux auxquels doivent faire face notre jeunesse.