Entrer dans l'eau c'est un peu comme enfiler une chaussette, c'est doux, c'est fluide, c'est facile.
Une fois immerger, nous sommes si légers, plus rien ne pèse, tout est clair et limpide.
Chacun pourra choisir de plonger en soi explorer ses profondeurs pour, peut être, y trouver des trésors, ou bien simplement reposer son corps, allonger à la surface, qui flotte sans efforts.
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N'avons nous pas tous été des poissons dans l'eau, capable de respirer en apnée ? À l'abri dans nos eaux matricielles, chacun de nous s'est laissé façonner par le temps, et la vie, loin du monde et de ses cris.
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Pourtant on nous appelle.
Une invitation a été lancée : les poissons ne voudraient ils pas apprendre à marcher ? Les nouveaux nés ne voudraient ils pas sortir de leur nid pour grandir ?
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Il nous faudra appréhender la pesanteur, plus lourds, mais peut être plus libres, sans bassin pour nous retenir.
Poser un pas puis un autre sur notre chère Terre, trouver notre équilibre, sans fléchir.
Changer d'angle de vue, bien droit sur nos appuis, forts, stables malgré les vents et les bouleversements.
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En ce moment, je me sens comme un poisson qui apprend à marcher. J'aurai tendance à vouloir m'enfoncer dans mes eaux, nager toujours plus loin, toujours plus haut, légère et habile, fluide. Pourtant j'entends cet appel qui m'invite à quitter ma léthargie, à sortir la tête de l'eau pour observer plus loin l'aube se lever à l'horizon. Je tangue, je vois trouble, c'est inconfortable, mais je ne peux rien contre ce courant qui me pousse hors du lit.
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N'est ce pas seulement ainsi, l'esprit clair, le cœur ouvert, et l'âme bien ancrée sur nos deux pieds, que nous pourrons bâtir une nouvelle civilisation ?
Dans le doute, je quitte mes écailles et mets un pantalon...
Hélène
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