Récit d'une journée extra-ordinaire, auprès de 300 collégiens auprès desquels je venais animer une conférence sur la confiance en soi et comment Oser, oser être soi.
Voici ici quelques phrases piochées ici et là inspirées de ce moment si riche. Je vous laisse les semer à votre tour, ils en ont tellement besoin
Récit d'une journée extra-ordinaire :
PARTIE 1
Tout a commencé par un réveil à 3h00 du matin. La journée que je m'apprêtais à vivre n'était pas anodine, je le savais. J'avais 300 collégiens à rencontrer, pour leur parler d'espoir, pour leur redonner envie d'y croire. J'étais confiante, soutenue, aidée, aimée je le savais, par tant de personnes qui m entouraient. À quelques minutes de l'arrivée, ma voiture tombe en panne. Je me demande si ce n'est pas les prières qui ont courcicuiter tout le système. On me dit que l'amour ne pète pas les batteries, mais les barrières, oui. Et que parfois quand le divin nous ouvre une voie, on était testé sur notre chemin. J'ai demandé aux anges de me pousser mais je crois qu'ils tenaient à me faire marcher. J'étais à 30 min à pied, garée sur un parking gratuit, j'y serai pile à l'heure. Imparfaitement parfait.
Je pars sans me retourner, les journées comme ça on ne s'embarrasse pas de ces aléas. Et puis, je les vois. J'oublie tout. Je suis au bon endroit. À ma juste place. Dans un autre temps, un autre espace.
" C'est quoi votre métier madame ? Pourquoi vous faites ça ? " Mon métier est celui d'une semeuse de graines, une semeuse d'espoir. Je déniche des trésors dans le cœur de celles et ceux qui ne savent plus y voir. Je suis là auprès de vous, parce que vos paroles me nourrissent, parce que vos yeux me parlent et que je ne me lasse pas de voir se réanimer votre flamme.
À la fin on vient me voir "ce qui est beau, c'est que vous les aimez, vous leur parler sans les juger, vous les écouter, vous les comprenez ". Je ne me l'étais jamais formulé comme ça. Oui, j'aime profondément ces adolescents assis là devant moi. Ils sont désemparés, perdus, égarés dans un monde qui leur a demandé d'arrêter de rêver. Et pourtant... Ils n'ont soif que de lumière dans leur nuit noire.
Quand je reprends ma voiture à la fin de la journée, elle redemarre, et m'indique qu'on est le 01/01/00, et qu'il est 07h07.
Je n'ai pas mangé ni dormi, je me sens pourtant nourrie, remplie. L'amour est bien capable de recharger les batteries.
Je vais quand même faire vérifier la voiture : il faut impérativement changer la batterie. C'est Bamby de son surnom qui s'en occupe, la douceur et la gentillesse incarnée dans un bonhomme, et qui me dit "revenez quand vous voulez", j'ai souri.. . Ce soir toutes les batteries sont au vert, sauf celle de mon compte en banque que l'amour n'a pas encore réussi à recharger. C'est une question de temps. Et d'espoir. Il faut toujours y croire.
PARTIE 2
Vous arrivez toujours en vous demandant à quelle sauce vous allez être mangés . Et quand je vous dis qu'on va danser vous paniquez. Calmons nous les loulous, c'est une blague, nous allons juste chanter, mais à la fin, quand nous nous serons un peu entraîner. D'abord, nous allons nous rencontrer. Et déposer ici ce qui vous empêche de rêver. Je ressens votre détresse, je mesure l'angoisse quand je parle de "demain".
" Madame, à quoi bon ? Puisque la pollution, le soleil, les inégalités ? Puisque les attentats, le chômages, et l'inconscience générale ? Et puisque la Terre, les animaux et l'humanité sont voués à disparaître, oui à quoi bon rêver ?" Je vous écoute déposer une a une ces peurs, légitimes. Le monde ne va pas en effet dans le bon sens. Mais... Et si... ? Et si tout n'était pas encore écrit ? Et si on avait le pouvoir de réinventer notre histoire ? Alors moi, je saisirai cette chance. Pour faire comme le petit colibri. Ma part. De rien du tout. Qui change tout. Vous riez de cette histoire, mais quand je vous la raconte, je vous sais captivés et vois votre regard changer.
Silence. Larmes. Sourires.
Oui, et si... Tous ensemble... Nous avions le pouvoir... D'inverser le cours des évènements...
Et si... Deux mots. Et l'espoir renaît. Là devant moi. C'est si beau et simple à la fois.
Je vous dis le trésor que vous êtes. Vous me dites, bah oui madame, si on est tous différents, on est tous uniques.
Je vous explique que votre voix, ne peut être bridée, qu'elle a son importance, qu'il faut l'apprivoiser pour transmettre ce que vous êtes, de la plus juste des manières. Vous acquiescez. Et me demandez pourquoi les adultes ne vous écoutent pas quand vous leur proposez de changer de vieilles habitudes sclérosées, qui ne nourrissent plus le monde. " Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ". Revenir à nos bases. Et continuer de travailler sa voix, pour qu'elle soit prise en compte. Tout en finesse. Patiemment.
Et puis quand je vous demande de chanter, vous disparaissez dans vos chaussettes. Un canon, c'est pourtant pas sorcier ! Quel merveilleux enseignement que l'on nous apprend dès nos 3 ans. Trouver sa Voie / Voix la plus juste, écouter les autres, pour qu'ensemble le monde puisse écrire la plus belle des mélodies. Alors on l'a fait ce canon. Vent frais. Vous l'avez senti cette brise légère ! Il y a du boulot faut le reconnaître, et moi je dois m'améliorer en tant que cheffe d'orchestre. Mais qu'il est bon de rire, et de vous voir sortir de derrière vos masques.
Et puis vient le moment où vous me partager vos rêves pour le monde à venir. À chaque fois vous vous applaudissez, et moi je me laisse bercée. D'abord timide les bras se lèvent par dizaine... Qu'il est bon de laisser jaillir ces rêves ! "Un monde de paix, où les égalités hommes femmes seraient respectées, où les animaux seraient protégés, où les inégalités sociales auraient disparues, comme le racisme et les guerres, et les injustices." Et l'un d'entre vous de rajouter "c'est bête, mais j'aimerais que le harcèlement sexuel n'existe plus"... "Bête"? Merci d'être.
Prendre conscience que nous partageons les même rêves pour la Terre et l'humanité. Noter que l'atmosphère a changé. Il est là le monde de demain, au creux de nos cœurs qui battent à l'unisson. Vous voyez, on l'a trouvé notre chanson ! Ensemble.
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